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mercredi 17 juillet 2013

La pensée donne forme à la sensation. | Daily Quotes Archive - J. Krishnamurti Online

La pensée donne forme à la sensation. | Daily Quotes Archive - J. Krishnamurti Online

La pensée donne forme à la sensation.

Vous voyez une belle voiture, vous touchez sa surface polie, vous voyez son architecture et sa ligne. De là naît une sensation. Puis la pensée surgit et dit : ‘que ce serait bien de l’avoir, que ce serait bien si je pouvais monter dedans et la conduire’. Alors, que s’est-il passé ? La pensée est intervenue, elle a donné tournure à la sensation. La pensée a donné à la sensation l’image de vous, assis dans la voiture et la conduisant. À ce moment, à cette seconde précise où la pensée crée l’image de vous dans la voiture, le désir est né. Le désir naît quand la pensée donne une forme, une image à la sensation. En réalité, la sensation est le mode de l’existence, elle fait partie de l’existence. Mais vous avez appris à réprimer, à surmonter, ou à vivre avec le désir et tous ses problèmes. Maintenant, si vous comprenez – pas intellectuellement mais comme un fait – que, à l’instant où la pensée donne forme à la sensation, le désir est né, alors la question se pose : est-il possible de voir, de toucher cette voiture – ce qui est la sensation – sans laisser la pensée créer une image ? Garder un intervalle.
That Benediction is Where You Are, p 54


mercredi 10 juillet 2013

Nous ne regardons jamais la lune !


Est-ce parce nous sommes tellement prisonniers de notre propre réseau de problèmes, de désirs, de notre soif de plaisirs et de souffrances que nous ne regardons jamais la lune ?



La nature fait partie de notre vie. Nous sommes issus de la graine et de la terre et nous faisons partie de tout cela mais nous oublions vite que nous sommes des animaux comme les autres. Pouvez-vous être sensible à cet arbre, le regarder, en voir la beauté, écouter le son qu’il produit, être sensible à la moindre petite plante, à la moindre mauvaise herbe, à cette vigne vierge qui monte le long du mur, aux jeux de lumière et d’ombre sur les feuilles ? Il faut être conscient de tout cela et éprouver un sentiment de communion avec la nature qui nous entoure. Vous vivez peut-être dans une ville mais vous pouvez trouver des arbres ici et là. Une fleur, dans le jardin voisin, est peut-être négligée, étouffée par les mauvaises herbes mais regardez- la. Sentez que vous faites partie de tout cela et de tout ce qui vit. Si vous maltraitez la nature, c’est vous-même que vous maltraitez.

L’orateur sait bien que tout cela a déjà été dit de différentes façons mais apparemment, nous n’en faisons pas grand cas. Est-ce parce que nous sommes tellement prisonniers de notre propre réseau de problèmes, de désirs, de notre soif de plaisirs et de souffrances que nous ne regardons jamais la lune ? Observez-la, observez avec tous vos yeux, toutes vos oreilles et votre odorat. Observez, regardez comme si vous le faisiez pour la première fois. Si vous pouvez le faire, alors c’est la première fois que vous voyez cet arbre, ce buisson, ce brin d’herbe.
De la nature et de l’environnement. Pages 71 et 72. Lettres aux écoles, le 1er novembre 1983. Editions du Rocher.

Aller au delà de l'esprit !


L’esprit peut aller au-delà de lui-même





La vérité ne se rencontre que d’instant en instant, ce n’est pas un phénomène continu, mais l’esprit qui cherche à la découvrir, étant lui-même le produit du temps, ne peut fonctionner que dans le champ du temps ; il est donc incapable de trouver la vérité. (...)
Si je veux connaître l’esprit, l’esprit doit se connaître lui-même, car il n’existe pas de « je » indépendant de l’esprit. Il n’y a pas de qualités qui soient indépendantes de l’esprit, de même que les qualités du diamant sont indissociables du diamant lui-même. Pour comprendre l’esprit, vous ne pouvez pas l’interpréter en fonction des idées d’un autre que vous, mais vous devez observer comment fonctionne votre propre esprit dans sa globalité. Lorsque vous en connaissez tout le mécanisme – son mode de raisonnement, ses désirs, ses motivations, ses ambitions, ses centres d’intérêt, son envie, son avidité, sa peur – alors l’esprit peut aller au-delà de lui-même, et c’est lorsqu’il se transcende que l’on découvre quelque chose de totalement nouveau.
Cette qualité de nouveauté suscite en l’être une formidable passion, un formidable enthousiasme qui provoque une révolution intérieure profonde : et seule cette révolution intérieure peut transformer le monde – ce qu’aucun système politique ou économique n’est capable de faire.
Le livre de la méditation et de la vie.

mardi 9 juillet 2013

La méditation





Dans la vie, la méditation est un acte très important. C’est peut-être celui qui a la signification la plus vaste et la plus profonde.

C’est une senteur qu’il n’est guère facile de capturer, pas plus qu’on ne peut l’acquérir au prix d’efforts et d’exercices. Un système ne peut produire que le fruit de ce qu’il propose et tout système, toute méthode repose sur l’envie et l’avidité.
Ne pas être capable de méditer, c’est ne pas être capable de voir la lumière du soleil, les ombres foncées, les eaux étincelantes et la jeune pousse. Mais comme ils sont rares, ceux d’entre nous qui voient tout cela ! La méditation n’a rien à nous offrir. Il n’est pas question de se présenter les mains jointes pour la mendier. La méditation ne nous évite aucune douleur. Elle rend toutes choses absolument claires et simples, mais pour percevoir cette simplicité, l’esprit doit s’être libéré, sans raison ni motifs particuliers, de tout ce qu’il a pu rassembler en vue de raisons et de motifs précis. Là est toute la question de la méditation. C’est par la méditation qu’on se purifie du connu. Rechercher le connu, sous une forme ou une autre, c’est un jeu auto-illusoire, et celui qui médite devient alors le maître, l’acte simple de la méditation n’est plus. Le méditant ne peut agir que dans le domaine du connu ; or, s’il veut que l’inconnu soit, il doit cesser d’agir.
L’inconnaissable ne vous sollicite pas, et vous ne pouvez pas non plus le solliciter. Il va et vient comme le vent, et vous ne pouvez pas le capturer et l’emmagasiner pour votre bénéfice, pour votre usage personnel. L’inconnaissable n’a aucune valeur utilitaire, mais sans lui la vie est d’un vide infini.


J. Krishnamurti Commentaires sur la vie Tome 2, Chapitre 52