Translate

jeudi 25 décembre 2014

C’est l’esprit qui est le vrai problème

Il me semble que c’est l’esprit lui-même qui est le vrai problème, et non le problème que l’esprit fabrique et tente ensuite de résoudre. Un esprit mesquin, petit, étriqué, borné, va approcher tout problème, même le plus grand et le plus complexe, sous l’angle de sa petitesse. Si mon petit esprit pense à Dieu, j’aurai beau lui attribuer la grandeur, la beauté, la sagesse et tout ce qui s’ensuit, le Dieu de mes pensées sera un petit dieu. C’est la même chose pour le problème de l’existence — le pain quotidien, l’amour, le sexe — pour le problème de la relation et le problème de la mort : ce sont tous d’énormes problèmes mais nous les abordons avec un petit esprit. Nous tentons de les résoudre à l’aide d’un esprit très limité. Bien qu’extraordinairement doué, capable d’invention et de pensée subtile et ingénieuse, l’esprit reste quand même étriqué. Il peut citer Marx, ou la Gita, ou tout autre livre religieux, il reste un petit esprit. Et un petit esprit confronté à un problème complexe ne peut que le traduire en ses propres termes, donc intensifier le problème et ses difficultés. Alors surgit la question : cet esprit petit, étriqué, peut-il être transformé en une chose non entravée par ses propres limites ? –


Krishnamurti, The Collected Works vol X, pp 155-156




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire